COVID – 19

La crise majeure que nous traversons, dramatique sur le plan humain, entraine des bouleversements monumentaux dans notre façon de travailler.

A l’heure où nous nous mettons en ordre de marche pour redémarrer quelques chantiers, nous voilà confrontés à une multitude de nouveaux problèmes à gérer. Au 1er rang desquels les EPI COVID-19, sans masques et gel hydroalcoolique, un chantier n’est plus envisageable aujourd’hui. Sans masque, pas possible de travailler dans un périmètre restreint y compris en plein air. Toute notre organisation est à revoir à l’aune des mesures barrières et de leurs déclinaisons dans le guide de l’OPPBTP publié vendredi 3 avril dernier.

Ainsi dorénavant, l’embauche le matin ne pourra plus se faire avec l’ensemble des équipes en même temps sur le dépôt, l’affectation des engins et matériels est à repenser entièrement. La méthodologie de pose de nos différents réseaux est également à étudier tâche par tâche pour s’assurer que nos collaborateurs travaillent en toute sécurité sanitaire, sans bien entendu se relâcher sur les risques inhérents à notre profession par ailleurs. L’interaction physique avec nos clients sur chantier est à anticiper. L’ensemble des plans de prévention et PPSPS sont à réviser avant de commencer à travailler.

Nous ne sommes malheureusement qu’au début de nos « mauvaises surprises » en la matière, une fois les chantiers démarrés nous devrons adapter les mesures théoriques prises à la réalité de la réalisation de nos travaux.

Néanmoins en tant qu’entrepreneur je suis comme toujours optimiste. Et après la sidération des premiers jours, je commence à entrevoir les opportunités que cette crise sanitaire permettra :

• La première c’est de repenser nos modes de pose et notre organisation. A moins d’être contraint de le faire, c’est toujours très compliqué de faire admettre aux équipes que des opérations, que l’on réalise depuis des dizaines d’années, puissent être remises en cause.
• La deuxième c’est l’appropriation des outils de visioconférence. Toutes les réunions pour organiser la reprise se font par définition virtuellement et bonne surprise ça fonctionne bien, voir même très bien.
• La troisième c’est la solidarité et l’innovation générer par le confinement.

D’autres opportunités seront à saisir avec certitudes dans les semaines à venir. Pour cela,  il nous faudra être en mesure de pouvoir investir, et nous comptons bien entendu sur les outils mis en place par le gouvernement, notamment le PGE à court terme et les prêts BPI type Rebond ou Atout.

En conclusion nous sommes face à un événement jamais vécu au sein de nos entreprises et de nos organisations, je crois à la résilience et reste donc optimiste pour les mois à venir. Les infrastructures resteront par essence nécessaires pour notre avenir quel qu’il soit!!

Etienne DUGAS